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Parfois les choses coïncident avec l'idée qu'on s'en fait, parfois non.
En fait, presque jamais, mais alors le temps a déjà passé et on
s'intéresse à d'autres choses qui relèvent d'une autre famille d'idées.
Il n'a même pas voulu savoir si ce serait un garçon ou une fille... Il
serait un père, désormais, ce qui ennoblit toujours une biographie. Il
sera un excellent père, il en est certain : il fera de son enfant
l'arène de sa vision du monde. Le père du petit Felipe n'a pas de nom,
il a été hippie, a fait du théâtre, est un écrivain qui accumule les
refus d'éditeurs, vit aux crochets de sa femme, dans une position
d'adolescent prolongé. La naissance d'un enfant atteint du syndrome de
Down va le placer en face d'une réalité qui le remet en cause. Il va
d'abord tenter de fuir en souhaitant la disparition de l'enfant, puis
son perfectionnement jusqu'à découvrir son amour pour cet être
imparfait et les petites victoires de la vie. Sans aucune trace de
sentimentalisme ou de commisération le discours du narrateur, fuyant
l'émotion facile, est surprenant. Entraîné par l'analyse sèche des
sentiments intimes et des émotions avortées, le lecteur découvre
l'originalité de ce point de vue qui transforme l'expérience humaine en
littérature. Plus que l'histoire d'un enfant anormal il y a ici une
belle réflexion sur la paternité et la maturation d'une façon de vivre
le rôle de père. Le style et la qualité exceptionnels de ce texte ont
valu à l'auteur les prix les plus prestigieux de la scène littéraire
brésilienne.
Ils forment une bande d'amis : Clara, Joséphine, Lucille, Agnès,
Philippe et Rapha. Ils ont grandi ensemble à Montrouge, banlieue
parisienne. Ils ont habité le même immeuble, sont allés dans les mêmes
écoles et ne se sont jamais quittés.
Lorsqu'ils sont devenus adultes, leurs vies ont pris des tournants
différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns,
aux échecs des autres. Leurs espoirs, leurs illusions se sont réalisés
ou envolés. Ils se retrouvent comme avant, pratiquent toujours leurs
rites d'amitié même si leur "musique", parfois, émet des fausses notes
qu'ils s'empressent d'oublier de peur de troubler ctte belle harmonie
qui leur est nécessaire pour affronter la vie, la peur de vivre.
Mais une nouvelle épreuve, plus sournoise, plus terrible, s'annonce.
face à elle, ils ne peuvent pas tricher. Les masques vont tomber. Le
groupe menace de voler en éclats, de révéler des trahisons, grandes ou
petites, et mille ressentiments longtemps cachés. Arriveront-ils à
franchir cette étape inattendue qui les met chacun face à eux-mêmes,
qui les oblige à faire le point sur ce qu'ils sont devenus sans
complaisance ni lâcheté ? C'est le sujet de ce roman où les enfants ont
grandi, ont vieilli et doivent abandonner le trouble paradis de
l'enfance, des apparences, pour affronter la vie, et conjurer la peur
qui nous saisit tous quand il s'agit de devenir grands...
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.